samedi 15 mars 2014

Une fillette et la mort

La voleuse de livres (The Book Thief)
- de Markus Zusak

Résumé :

Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres...

Avis :

Une histoire surprenante, touchante et vraie. Pas vraie, dans le sens réelle ou ayant existé, mais qui nous parle et nous montre un bout de vie.



J'avais entendu du bien (comme ça sans vraiment écouter) du roman, dans une période de lecture en allemand (cf la remarque ci-dessous) et une petite LC pour couronner le tout m'a convaincue de le lire.

Après une totale confusion sur le nom de ce pauvre Markus Zusak (il faut dire que son nom prête à confusion quand même...), le prenant pour un autrichien, j'ai lu ce livre en allemand... L'histoire se déroulant en Allemagne, j'ai décidé que finalement, ça n'était pas si grave, et que c'était même plus authentique de découvrir cette histoire dans la langue de Goethe :)



L'histoire commence. Un narrateur mystérieux (non je ne lis pas les 4e de couverture, ni les résumés :p, et puis c'est mieux de ne pas le savoir de toutes façons, découvrez-le vous-mêmes... en plus sur la version allemande c'est pas si clair !) et Liesel Meminger, une petite allemande, dont le petit frère vient de mourir alors qu'ils étaient conduits chez une famille d'accueil à Molching, près de München, parce que leur mère pauvre et malade ne réussissait plus à s'occuper d'eux.
C'est aussi à cette occasion, que Liesel vole son premier livre, Totengräber (le manuel du bon fossoyeur), tombé dans la neige. À cette époque, malgré ses 10 ans, Liesel ne sait pas lire.

Elle arrive à Molching dans la Himmelstraße et rencontre ses parents adoptifs Hans Hubermann, un peintre en bâtiment accordéonniste et Rosa Hubermann une armoire à glace tonitruante qui passe son temps à crier et insulter ses proches de "Saukerl" et "Saumensch". Bien vite Liesel fait la rencontre des enfants du quartier, dont Rudi Steiner, un garçon de son âge aux cheveux couleur citron, fan de Jesse Owens, athlète lui-même à ses heures et qui cherche à lui voler un baiser.
Mais Liesel fait des cauchemars, et c'est son père adoptif qui vient la rassurer. Ces rencontres nocturnes vont se transformer en séances d'apprentissage de la lecture, bien qu'Hans ne sache pas très bien lire, lorsqu'il découvre le manuel du fossoyeur caché sous le matelas.

La vie serait pauvre mais tranquille dans la Himmelstraße à Molching si l'on était pas en 1939.



Le roman raconte de manière très intéressante les jeunesses hitlériennes et le quotidien de cette rue allemande pauvre et somme toute très banale avec ses hitlériens fanatiques et ceux qui font avec comme les Hubermann.



Bientôt, les Hubermann ne vont plus seulement "faire avec".
Pendant la première guerre, un juïf nommé Erik Vandenburg a enseigné l'accordéon et sauvé la vie d'Hans Hubermann. Erik Vandenburg n'a pas survécu, alors Hans a promis à la femme de son ami, de les aider elle et son fils si ils en avaient besoin un jour. Et ce beau jour est arrivé de nuit : Max Vandenburg, le fils d'Erik est venu se cacher à Molching, Himmelstraße 33.



<3 en vrac :
- la relation de Liesel avec Ilsa Hermann, la femme du maire, qui partage son amour de la lecture et lui donne accès à sa bibliothèque.
- Rudi, un petit "Saukerl" aux cheveux citron très attachant.
- Max : sa relation avec Liesel est très particulière. Ils partagent leurs cauchemars, elle lui apporte la vie extérieure à laquelle il n'a plus droit, il lui donne des mots à lire.
- Hans&Rosa : le couple le plus bizarre qui soit, et pourtant ils se font confiance et ils aiment beaucoup Liesel, chacun à leur manière.

J'ai aimé aussi l'omniscience non sentimentaliste du narrateur (due très certainement à sa fonction) qui laisse les mots et les émotions parler pour eux-mêmes. Les spoilers, une originalité d'écriture due à l'omniscience du narrateur :P qui peut en déranger certain(e)s, mais personnellement j'aime aussi parfois qu'on me dise où l'on va (même si ça finit mal, hé c'est la guerre!). Les autres originalités d'écritures : annonces au début de la partie de ce qu'on va trouver dedans, les encarts/mises en scène des pensées, des citations, etc. les histoires dans l'histoire écrites par Max.




Un thème/une période qu'on peut penser 100 fois traité déjà (pour ma part je ne lis pas tellement de romans historiques, donc peut-être que je manque d'arguments), mais une histoire différente, émouvante qu'on peut bien rajouter à la liste parce qu'elle le mérite.




Lu pour les challenges :

Australie



Lu pour la lecture commune de prettybooks : voir les autres commentaires des participants ICI !!

Lu avec :  prettybooks parle du film et du livre, et aussi lu avec klo, Lyda, yuya46, Sapotille, LaDévoreuseDeLivres, Eimelle, Sayyadina, Ivy-Read, Petitepom.

1 commentaire:

  1. Ca avait été un énorme COUP DE COEUR ! Il faudrait que je le relise !

    RépondreSupprimer